A nouveau "petite mort"...

Publié le par Aladine

Mes examens se sont terminés hier. Il est presqu'une heure vingt du mat', j'attends que les parents des deux petites que je baby-sitte reviennent. Je suis dans le divan, dans leur salon. Je me suis endormie vers vingt-trois heures et me suis réveillée en larme il y a environ une demi-heure. Aigrie, asséchée... J'ai à nouveau le sentiment qu'il manque quelque chose à ma vie. Je me sens mourir de l'intérieur. Je ne me sens pas vivante, je me sens usée.

 

Mes examens sont finis et personne avec qui le fêter "dignement". J'ai fourni le maximum de ce que je pouvais donner pour mes études, tout en continuant à travailler et en essayant d'assurer un minimum de présence quand les enfants étaient là. J'ai besoin de vacances, de souffler, de me faire du bien. Mais au lieu de ça, lorsque les enfants sont là, si le quotidien sait être vraiment agréable parce que remplis de moments privilégiés, il sait aussi être usant. Mes examens se sont terminés avec un diner entre collègues où je ne me suis pas sentie à ma place, suivi d'une indigestion et le lendemain (aujourd'hui) d'une journée où A. a du se fâcher régulièrement avec les petits. Et maintenant me voilà dans une autre famille où j'ai été sollicitée pour permettre aux parents de sortir et de s'amuser... J'ai accepté parce qu'ayant travaillé moins le mois passé et ayant usé le peu d'économie que j'avais, il me faut essayer de combler la différence et m'assurer de pouvoir assumer mes frais.

 

Aujourd'hui, je sens mon coeur presque désert et je ne sais pas pourquoi. Je ne me sens, de manière générale, pas très bien et je jalouse les personnes qui semblent épanouies tout en essayant de me convaincre que je ne voudrais pas être à leur place. Je voudrais pouvoir me permettre des soins, plus de sorties, des cours de danse, des voyages, des vêtements... une voiture et le permis qui va avec, un appart' où on aurait notre propre chambre avec un vrai lit !

 

J'aimerais plein de jolies photographies de moi qui me rendent fière et qui m'aident à prendre conscience de ma "beauté". En évoquant le terme "beauté", je cherche juste à exprimer mon besoin de prendre conscience de mes qualités.

 

J'ai le sentiment d'être égoïste ou égocentrée... Quelle différence ? Je ne suis plus sûre d'être une bonne "belle-maman", ni une bonne future maman... ? Ni d'en avoir la force... Une partie de moi rejette ce monde en bloque et a envie de mourrir. C'est parce que cette partie de moi souffre. Et j'ai pourtant conscience qu'il y a des situations plus difficiles. Mais il y a mieux aussi.

 

J'aimerais que les choses soient plus "agréables"... Et je ne suis pas certaine, au fond, que ça dépende plus de choses matérielles que de ma disposition intérieure. J'ai envie de reprocher "aux gens" de ne pas s'intéresser à moi... Mais suis-je vraiment plus généreuse ? Ai-je à donner ou veux-je avant tout "prendre" ?

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